Il y a des gens qui partent pour le job, parfois quelques semaines, et pendant leur absence, ils demandent bien souvent à leur amis de prendre le courrier et d'arroser les plantes... un de mes amis l'a fait, il m'a remit les clefs de son appart ainsi que celles de la boite aux lettres... et puis la semaine dernière, il y avait un paquet dans sa boite. Un paquet de taille familière... alors bon gars comme je suis, je lui ai passé un coup de fil pour lui dire et il m'a rétorqué: "AH MERDE! PUTAIN!! C'EST STALKER QUE J'AVAIS PRECOMMANDE!! ET BIEN SUR, JE SUIS PAS LA!!! (Quelques injures à l'attention du service de livraison plus tard) Bon bah, tu le déballe et tu me dis ce que tu en pense..."
Pas besoin de me le dire deux fois! :D
(C'est d'ailleurs à peine si je ne lui ai pas raccroché au nez après cette phrase... c'est même possible... je ne m'en souviens plus...)
Donc, après une installation relativement laborieuse, je me suis plongé dans ce que j'ésperais être un savoureux mélange de Fallout, Far Cry et Oblivion (les bugs en moins)...
Eh bien oui, euh... c'est ça quoi. Ca résume plutôt bien S.T.A.L.K.E.R.!
On peut dire que ce jeu est donc un savoureux mélange de FPS et de RPG, avec l'ambiance boucherie post-apocalyptique de Fallout. Le plus étonnant est la (relative) difficulté que l'on éprouve au début pour trouver des points de repère, car, un peu comme pour tous autres les RPG "freeform", c'est du genre "Démerdes-toi!". Perso, ça ne me rebute pas spécialement, mais je pense que pour les casual gamers, ça peut paraitre un peu difficile, d'autant plus que l'on nous lâche dans la nature hostile sans arme (enfin mis à part un couteau de chasse)... la loose totale! Il faut donc se faire des potes et remplir quelques missions afin de dépouiller quelques cadavres de leur biens terrestres qui ne leur serviraient plus à rien de toute manière là où on les envoi (ad patres). En plus des missions annexes, il y a, bien évidemment, une quête principale. Celle-ci est assez troublante et ne casse pas spécialement des briques (c'est plus un prétexte pour butter de la chair fraiche qu'un véritable scénario). Dommage d'ailleurs que seulement quelques unes des sous-missions s'embranchent avec la quête principale...
Côté armement, c'est carrément le pied, y'a pas à dire, déjà parce que ça change de ne pas avoir les sempiternelles mitrailleuses américaines, britanniques, etc. mais plutôt toute une panoplie de gadgets venant de ces chers anciens pays soviétiques. Et s'il y a bien une chose que nos amis amateurs de vodka savent faire, ce sont des armes. Je ne les ai pas toutes répertoriées, mais en tout et pour tout, armes spéciales inclus, il doit y en avoir plus d'une trentaine, voir une bonne quarantaine, chacune avec ses avantages et ses défauts (répartis en 4 catégories: dégats, précision, prise en main et la vitesse de répétition de tire). Cerise sur le gâteau, l'état physique de l'arme est pris en compte! Une arme trop usée aura tendance à s'enrayer fréquemment, ce qui demandera un rechargement de l'arme... au pires moments possible en général. Mais ce n'est pas tout, car pour chaque catégorie d'armes, il y a également différents types de munitions: perforantes, longue portée, bon marché. Et je ne parle même pas des améliorations que l'on peut apporter à certaines armes, comme des lunettes de visée ou un joli lance-grenades à fixer au canon... effet garantit! ;D
En terme d'équipement, il n'y a pas non plus de grosses lacunes: différents kits de soins, artefacts qui offrent différents effets physiques bénéfiques (enfin, avec un certains prix à payer pour les plus rudimentaires), grenades en tous genres, injections anti-radiation, nourriture, combinaison de protection... la liste est longue. Certains auront surement remarqué que j'ai cité la nourriture... bah oué, il faudra AUSSI nourrir notre valeureux guerrier des Carpates, tout comme il faudra faire attention qu'il ne crève pas d'une hémorragie (bandages) ou irradié comme un cafard dans un four à micro-ondes. En bref, les gars de chez GSC ont vraiment insisté sur l'aspect RPG et c'est vraiment un point qui joue en faveur de STALKER. Si l'on ajoute en plus le fait que l'ensemble de l'interface est très bien conçue et très réactive, on pourrait presque parler d'un sans faute.
L'environnement est... euh... eh bien... tout foutu, quoi. C'est Tchernobyl et pas des vacances au Club Med. Tout est délabré, sale, cassé, dangereux, inquiétant... un peu comme sous le lit de certains célibataires (les boules!), la radiation et les anomalies en plus (quoique chez certains...). D'ailleurs, les anomalies sont une idée franchement sympa... mortelle, mais sympa. Certaines vous collent des décharges de 220V dans la tronche, d'autres vous enflamment comme un cochon sur le barbecue de Bernard un beau samedi d'été, encore d'autres vous déchirent en milles petits morceaux qui iraient fastoche dans un doggybag. L'ambiance est réussi, sans blague, c'est glauque à souhait et certain passages vous glacerons probablement le sang (j'éviterais les bunkers pour le reste de ma vie en tout cas).
Toujours en rapport avec l'environnement, il faut naturellement évoquer les PNJ (les persos non joueurs). Même s'ils ne brillent pas par leur intelligence au cour des combats (enfin pas toujours), le fait qu'ils mènent leur propre petite vie au fil du temps, donne au jeu une touche de réalité réellement appréciable. Certaines factions se buttent mutuellement (on passe discrètement sans hausser la voix ou on gâche quelques munitions), d'autres persos se contentent de se balader à la recherche de quelque chose, encore d'autres cherchent à vous faire la peau... le petit monde de STALKER est vivant, vivace, virulent... mais il est peuplé aussi d'autres "choses" que des humains qui parlent tous le russe couramment: DES MUTANTS!!! Ouais, des créatures belliqueuses et dangereuses qui n'attendent qu'une chose: vous transformez en chair à saucisse radioactive. Il y a toute une tripoté de ces affreuses bestioles, certaines sont stupides et menaçantes comme un pot de moutarde, d'autres en revanche le sont déjà moins, comme les Snorks (la version mutante des Snorkys) et les Sangsues, qui sont carrément presque invisibles (mis à part qu'on les voit quand même... mais bon).
L'aspect graphique est mitigé. L'environnement est très chouette, clairement "vintage 2006-2007"... les armes et certains persos en revanche, c'est plus du Quake 3 qu'autre chose. Il y a certes tout un tas d'effet next-gen qui tuent tout, mais soyons honnêtes: le mélange n'est pas toujours réussi. Cela ne veut pas dire que STALKER est moche, loin de là, c'est un jeu très chouette, mais c'est loin d'être du next-gen à part entière (même Blood Money est plus beau).
Coté sons, musique et tout le boxon, c'est déjà moins rose. Les effets sonores sont sublimes, les pétards claquent bien et c'est un vrai plaisir de partir à la chasse au fumier avec un SPSA14 (par exemple). L'EAX est très bien utilisé, on tend vraiment l'oreille et je n'ai pas souvenir d'un jeu dans lequel j'ai autant fait attention aux sons qui m'entouraient (sauf FEAR peut-être). En revanche, malgré une localisation des textes à l'écran et de quelques passages importants, ça parle le russky en permanence. Alors là, j'ai un peu de mal. Parce que bon, soit on te laisse tout en popof et ça te donne bien l'impression d'être sur place, ou tu traduis tout! Mais QUI a eu cette idée farfelue de traduire uniquement certains passages?! Mais n'importe quoi! Niveau musique, c'est limite... mis à part les guignols qui se la joue Corbier au coin du feu, niet!
Bon, dans tout ça, je dois admettre que j'ai pris mon pied sur ce jeu... mais pas longtemps. Car malgré les missions annexes (qui se ressemblent toutes plus ou moins), les planques à découvrir et tout le bordel, le jeu est horriblement court. La quête principale est très très très courte, sans rebondissements majeurs et on a finalement vite fait le tour de ce petit coin pollué que l'on aura tant appris à aimer (en buttant tout ce qui respirait et apparaissait en rouge dans le viseur). Pas plus d'une vingtaine d'heures et c'est baclé, moins même si l'on fait une croix sur les missions annexes. C'est définitivement trop court pour un jeu qui inspire au premiers abords une telle sensation d'immersion et de liberté. C'est la seule et aussi la plus grosse déception que j'ai eu en jouant à STALKER... car mis à part ce gros point noir, ce jeu est tout bonnement superbe.
J'espère de tout coeur que les gars de chez GSC nous feront une suite à ce jeu, ou au moins un addon, car il mérite vraiment qu'on le rallonge d'une bonne quinzaine d'heures (minimum).
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