Si vous êtes, comme moi, un amateur de musique (créateur comme consommateur), lisez l'article suivant, il est très intéressant...
Disquaires - Avis de déprime
J'y ai trouvé quelques remarques très pertinentes:
"Mieux, en janvier, une étude menée par l'institut GfK auprès de 600 consommateurs révélait que 81 % d'entre eux valorisaient toujours la possession d'un CD. Encore faut-il qu'ils puissent trouver leur bonheur en magasin."
... ainsi que:
"D'où une modification du comportement du consommateur. Hier, il pouvait demander une écoute personnalisée et passer commande d'un disque rare, comme un import. Aujourd'hui, un CD sur deux est vendu dans une grande surface alimentaire."
...et:
"Cette concentration de la distribution reflète celle de la production : à elles seules, les quatre majors du disque (Universal, Sony-BMG, EMI et Warner) représentent 80 % des ventes mais 20 % seulement des références proposées. Concentration de la consommation aussi : un tiers des ventes de CD concerne 200 albums - le "Top 20", systématiquement valorisé dans les hypermarchés, représentant à lui seul 8 %."
Qu'on me dise encore UNE fois que le téléchargement illégal est la raison unique des mauvais résultats financiers des boites de disques... les mecs... on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut tromper mille fois une personne.
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2 commentaires:
Mouais, d'un autre côté, pas besoin de lire un article dans un journal pour se rendre compte que des petits disquaires, il y en a de moins en moins et que le choix qu'on a dans les magasins IRL est pauvre.
En fait, la seule fois où j'ai acheté un CD chez un disquaire, c'était... lors de mon trip aux US/Canada. A Nice, j'en ai pas trouvé un seul. (Il doit bien y en avoir, mais qu'est-ce qu'ils sont bien planqués!)
M'enfin bon, ptet qu'à force de râler (sur le net, dans les médias etc.) on finira ptet par faire réagir quelqu'un capable de faire quelque chose?
Le soucis, c'est que malheureusement, trop peu de personnes sont conscientes de ces informations et se laissent berner par les lamentations constantes des majors qui n'ont virtuellement aucun fondement réel.
L'argumentation des mauvais résultats par le biais des vilains pirates est aussi usée, qu'abusée et n'importe quel personne ayant un minimum de connaissances dans ce domaine le sait.
L'effondrement des ventes en dû au manque de choix et au matraquage publicitaire, chose que je prêche depuis bien longtemps déjà.
Pour s'en rendre compte, pas besoin d'être un génie, il suffit d'un peu de bon sens... exemple pratique:
Prenons 1000 personnes au hasard. Sur ces 1000 personnes, il y a environ une bonne centaine de gouts musicaux différents qu'il convient de combler. Or, économiquement, pour les boites, il serait bien trop couteux d'investir de la même manière pour 100 orientations musicales que pour (admettons) 20. Comme le dit l'article très justement, de produire en masse UN produit est bien moins couteux (donc plus intéressant pour obtenir de plus grosses marges) que d'en produire plusieurs, mais en moindre quantité.
Ergo: au lieu de faire plaisir aux consommateurs, on travail d'une autre manière... on leur fait croire qu'ils ont un choix! L'idée est simple. Produire une "star" rapidement, la promouvoir de manière la plus intense possible, profiter du hype pour vendre des quantités totalement hallucinantes de marchandise et exploiter le filon jusqu'au fion, et puis recommencer avec une autre "nouvelle star", "encore plus prometteuse que la précédente".
Les résultats négatifs sont multiples: les consommateurs ne trouvent par exemple pas de "valeurs sures" dans le domaine de la musique, ce qui les déstabilisent totalement. Puis vient aussi la lassitude, l'impression de toujours bouffer la même merde réchauffée. Et je ne parle même pas de l'impacte qu'à ce principe sur les musiciens et leur créativité... lorsque je parle à certains collègues, je prend vraiment peur. De peur de ne pas avoir de succès, ils se contentent de faire du déjà-vu, déjà entendu, sans une once d'originalité. Trop peur de ne pas être assez commercial (y'a de quoi se frapper la tronche contre un mur!).
Tout ça pour dire qu'on ne tirera jamais assez dans les jambes des majors. JAMAIS.
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