ARTHUR & COMPAGNIE
Une histoire épique de chevaliers, de dragons, de magie et de hobbits*
* Ce récit est conforme aux lois en vigueur pour la protection des hobbits dans leur milieu naturel.
CHAPITRE IV
De raconter toute l'histoire au nain ne pris finalement pas plus de cinq petites minutes et ce, malgré une pause pipi et deux bonnes minutes d'éclats de rires à cause de l'histoire du teton crâmé.
"Vindieu! On m'l'aurais raconté à la taverne, une choppe à la main, j'y aurais pas cru! Eh bien, j'suis ravi d'faire vot' connaissance, vot' royauseté, et j'suis bien l'nain qu'vous cherchez! Patouch Hamma Payrdebawlz, chevalier-nain, à vot' service!"
"J'ai entendu dire, par un certain magicien qui porte des robes et qui parle aux hiboux empaillés, que vous êtes en quête..."
Payrdebawlz pris un air sombre et tous les poils de son visage, et ils étaient nombreux et denses, se mirent à frémir comme les tentacules d'un poisson-chat:
"J'vous l'fait pas dire, vot' royauseté, et c'est d'la vermine comme j'en ai jamais vu avant, d'la pire sorte. Rien qu'sa voix vous f'rait claquer sur place, c'est moi qui vous l'dit!"
"Peut-être pourrions-nous vous aidez, sire nain, ça irait plus vite, on pourrait faire 50/50 sur le butin et 10/90 sur les nanas, et puis vous pourriez ensuite rejoindre mon équipe de choc?"
"Quelles nanas? Mais d'quoi vous parlez?"
Tous les regards se tournèrent en direction de Merlanisher qui cherchait en vain un sort d'invisibilité dans son "Petit Larousse de la Magie pour les Nuls"...
"On reparlera de ça... plus tard... Merlanisher..."
"Comme... erm... sa majesté le désir..."
"Bon! J'pense qu'on devrait déjà au moins prendre une ch'tite calotte de sommeil pour être en forme d'main. J'voudrais pas m'louper en lui collant ma hache dans son sourire colgate à l'aut' gargouille d'mes fesses. J'vous souhaite une bonne nuité, vot' royauseté! Et à vous aussi, m'dame..."
"MONSIEUR! Merlanisher, magicien... j'ai une barbe! Je ne suis pas une..."
"C'comme vous l'dite, m'dame... bonne nuité..."
Et le nain s'écroula au sol comme un sac à patates et s'endormi aussi net.
"Eh ben! Il a le sommeil facile, le nain... mais je crois qu'il n'a pas tors. Demain, ça risque d'être rude, nous ferions mieux de prendre au moins quelques heures de sommeil pour être en forme afin de pouvoir nous enfuir rapidement si ça tourne mal. Bonne nuit, madame..."
"MAIS! ARRETEZ AVEC CA! CETTE ROBE EST UN OUTIL DE TRAVAIL! C'EST LA TENUE REGLEMENTAIRE DU MAGICIEN! ... vous m'écoutez? Sire? SIRE?! ... Tu vois Boubou, personne ne m'écoute jamais..."
"Vous parlez à qui, Merlanisher?"
"Ah! Euh... personne, sire... à personne... bonne nuit..."
Cette journée avait été plus qu'éprouvante pour nos héros, et c'est ainsi qu'ils dormirent quelques heures.
Le lendemain, Arthur et ses compagnons se mirent en route pour l'antre de la gargouille Meninem, qui se trouvait, selon les dires de Merlanisher et de Payrdebawlz, au plus profond des marais. Il n'y avait pas de chemin et il était difficile de s'orienter dans la pénombre et le brouillard:
"J'ai comme l'impression qu'on est déjà passé par ici, non?"
"Qu'est-ce qui vous fait dire ça, sire?"
"Eh bien, le tas de cendres sur l'ilot, le trou duquel on aurait pu sortir un nain et les plumes de hiboux sur le tronc d'arbre..."
"Ah..."
Mais après quelques détours franchement inutiles, et après avoir repêché Payrdebawlz de quelques flaques de boue dans lesquelles il s'était enfoncé, nos héros atteignirent une lisière. Ils se cachèrent derrière quelques buissons pour y jeter un coup d'oeil discret:
"Silence, tout l'monde! J'veux pas que c'te charogne nous entende!"
"Il n'y a, comme qui dirait, pas de risques..."
"Merlanisher a raison! Mais c'est quoi cet horrible bordel?!"
Des bruits de tambours monotones et soporifiques accompagnaient au loin une petite créature immonde à la peau grise, aux yeux rouges et à la crète blonde, qui tenait entre ses griffes une louche en bois avec laquelle elle semblait avoir une conversation exaspérante. Elle ne cessait de faire des mouvements ridicules du bassin et des bras.
"Hmmm! Une gargouille albinos épileptique et schizophrène. Intéressant!"
"Silence, Merlanisher! On va se faire repérer à cause de vous!"
"Sa royauseté a raison, boudiou! Bouclez vot' clapet, m'dame!"
"POUR LA DERNIERE FOIS! JE NE SUIS PAS UNE..."
Et soudain, les tambours cessèrent, ce qui, dans un sens, fut un réel soulagement pour tous les
intervenants.
"Voilà c'qui arrive quant on embarque une bonne femme pour lyncher une gargouille! On est r'péré!"
L'ignoble créature se tourna dans la direction du groupe et profanna quelques horribles jurons dans son langage cryptique à l'attention de nos amis:
"YO! WAT'ZEU FEUCK HARE IOU DOU INGUE IRE, MOZEUREFOQUEURZES! AILLE AIN'T NONIGGA IOU SAUNE OFF A BITCHE!"
"Euh... qu'est-ce qu'il baragouine?"
"Je pense qu'il se demande ce nous nous faisons ici, et il parle de nos mères, de manière peu éloquente, d'ailleurs, sire..."
"QUOI? NAN MAIS! HO! MACHINFOQUETRUCTACHOSE AUSSI, ESPECE DE CROISEMENT ENTRE UNE CHEVRE ET UN CAFARD!"
Une rétorque qui ne semblait guère plaire au croisement entre l'insecte et le mammifère en question:
"YO! DONTE TAULKE TO MI LAÏQUE DAT, IOU DEURTY FOQUEHAULE! OR AILLE OUILE KIQUE IOURE RASSE INTOU THE FOQUINGUE CHITE OF IOURE MOZEUREFOQUINGUE MAMA, MAINE!"
"Il a encore parlé de ma mère, là?"
"J'en ai bien peur, sire. Et je pense qu'il a également parlé de son derrière et d'y insérer quelque chose..."
"AH OUAIS? BAH, CA SUFFIT MAINTENANT, NAIN DE JARD..."
"Uh-hum..."
"... mes excuses, sire Payrdebawlz... JE VEUX DIRE: FOQUE TOI-MEME DANS IOURE GENOU, SALE MANGEUR AUVE ZEU DECHETS!"
"Vous êtes doué pour les langues, sire!"
"Merci, Merlanisher..."
"Bon! J'pense qu'on a p't'être exploitisé toutes les solutions négociatiques, là, nan? J'propose qu'on arrête la pavasserie et qu'on explose la tronche à c'te saloperie à grands coups de hache dans l'écoutille! Comme le disait l'père d'mon père Triplebawlz, lorsque la diplomatisation a échoué, tape dans la gueule de l'aut' jusqu'à imploser ton poing dans sa vue!"
Sur ces quelques mots, la petite machine de guerre naine brandit sa hache à double tranchant et se jeta à travers le buisson en hurlant comme un yak en chaleur.
"A L'ATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQUE!!!"
Payrdebawlz était aveuglé par la haine et surtout, l'envie d'enfin découper quelque chose de vivant en de milliers de petits morceaux morts. Mais malgré toute la fureur sauvage de nain en lui, le résultat resta assez peu satisfaisant:
"VAS-TU..." *CLANG!* "... BIEN..." *CLANG!* "... VOULOIR..." *CLANG!* "CLAMPSER!?" *CLANG!*
Pendant que le vaillant guerrier de taille réduite s'acharnait contre la créature qui elle, se tordait de rire, les deux autres héros, à bonne distance et toujours derrière le buisson, discutaient les
la scène qui se produisait devant leurs yeux:
"Je pense que nous aurions dû le prévenir, sire..."
"Vous croyez qu'il nous aurait écouté si on lui avait dit que la peau des gargouilles étaient aussi dure que de la roche? A mon avis, ça l'aurait encore plus excité et il y aurait été au marteau et au burin..."
"Ah! Regardez! Je crois que la gargouille en a assez!"
Effectivement, Meninem, l'ignoble gargouille, avait assez rigolé comme ça, et le nain commençait sérieusement et littéralement à lui casser ses roustons en granite. Elle souleva le nain, le secoua comme une poupée afin de le désarmer et le jeta à terre. Puis elle s'empara d'une énorme branche d'arbre et...
*CHHHHHHHHHTACK!*
... frappa le nain de toutes ses forces d'un magnifique swing qui aurait fait rougir de honte Tiger
Woods...
"Wow! Alors ça c'est cruel! Faire du minigolf avec un nain en guise de balle! Faut vraiment être tordu! Han han han!"
*BLAFF!* "AAAAAAARGH!!!!"
"L'atterrissage contre la paroi de la grotte n'était pas mal non plus, sire, ça a certainement fait mal!"
Ayant découvert un sport qu'elle trouvait passionnant, la gargouille s'empressa de porter le prochain coup, tentant probablement de faire un hole-in-one dans le trou de la grotte. Ce qu'elle ne parvint pas à faire... pas au cour des huit premiers essais en tout cas. Payrdebawlz, qui n'était plus que poils et sang, réussi tout de même à hurler en direction de ses supporters:
"ARGH!" *tousse!* "CA VOUS DERANGERAIT DE V'NIR M'FILER UN CH'TIT COUP D'MAIN, BANDE DE LAVETTES!?! J'SUIS EN TRAIN DE M'FAIRE METTRE EN PIECES, AU CAS OU VOUS L'AURIEZ PAS R'MARQU..."
Mais il n'eu pas le temps de finir sa phrase...
*CHHHHHHHHHTACK!* "AÏE!" *BLAFF!* "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH!!!!"
Neuvième tentative, un peu plus proche du trou, mais attérissage dans le sable. Un coup difficile s'annonçait pour la gargouille.
Arthur, dont l'honneur et la virilité étaient en jeu suite aux paroles de Payrdebawlz, eu soudain une poussée de testostérones:
"Bon, ça suffit toute cette comédie, on va pas regarder cette gargouille transsexuelle mettre en charpie mon tout premier chevalier personnel à moi tout seul. Merlanisher, vous avez un tour de magie utile? Un truc qui pourrait réduire en poussière une gargouille? Ou la rendre molle comme de la pâte à choux, histoire qu'on la trucide et qu'on puisse enfin quitter ces marais puants et prendre une bonne douche?"
"Euh..."
"Je ne sais pas pourquoi, mais je m'en doutais vaguement..."
Et il s'avança hors du buisson en grognant:
"... Et dire que je suis roi! On pourrait croire que je serais entouré de tout un tas de gens compétents, des gens qui me dispenseraient de mettre ma vie en danger pour des clopinettes! Mais naaaaaan! Il fallait que je tombe sur un magicien amateur et un nain psychopathe!"
Entendant ces mots, la gargouille, perplexe, se retourna en direction d'Arthur, qui se tenait désormais à seulement deux mètres d'elle. Et tout en saisissant quelque chose dans sa poche, Arthur lui lança ces mots:
"EHO! IOU! FACE AUVE ZEU FOQUINGE CUL D'UN OURS CONSTIPE! REGARDE VOIR ZISSE!"
Et il sortit soudain un dépliant en trois volets, un magnifique parchemin imprimé à la main et en
couleur, qu'il ouvrit et exhiba en direction de Meninem.
"ZISSE, C'EST KASSANDRA DES JEANBENLAIRES, MISS DECEMBRE 1108, MON COCO! ELLE LAÏQUE LE VOLLEY AVEC SES PROPRES BALLONS, L'EQUITATION A DEUX OU TROIS AINDE VEUT LA PISSE DANS ZEU MONDE!"
La créature était comme hypnotisée par la beauté des courbes de la donzelle représentée dans toute sa volupté et nudité sur le parchemin quelque peu usé, à tel point qu'elle en ouvrit grand la gueule afin d'en laisser s'écouler un épais et répugnant filet de bave blanche.
Brusquement, Arthur empoigna Excaliburne tel un éclair sous amphétamines, décocha la lame de son fourreau en cuir de buffle italien, plongea en avant avec la grace d'un toréro et enfonça l'épée dans l'orifice béant de la gargouille, bien proprement entre les amygdales et jusqu'à l'estomac. Il laissa ensuite glisser la lame hors de la créature, qui s'éffondrait doucement à terre en poussant quelques gémissements minables, avant de finalement se transformer en un énorme tas de crotte de pigeons.
"Voilà! Problème réglé! Merlanisher! Vous ramassez les bouts de nains éparpillés partout et moi je récupère les objets de valeur... et euh... tentez de ne pas oublier de morceaux, on a besoin de lui entier, hein!? Au boulot!"
"Ou... oui... sire..."
La suite de cette histoire épique dans le prochain chapitre!
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