jeudi, février 07, 2008

FPS: First Person Slaughter

Cela fait un bail que je n'ai pas parlé des jeux auxquels je joue ou auxquels j'ai récemment joué. Et vu que ces derniers temps, mis à part un petit replay de Knights of the Old Republic 1 et 2, je n'avais rien d'autre à me mettre sous la dent que des FPS, je me suis dit qu'il serait sympa de faire le tour de ceux que j'ai eu entre mes mimines de psychopathe...

Avant de me lancer, un petit coup de gueule: FPS, ça veut dire First Person SHOOTER. Pas First Person Entrainement Cérébral du Docteur Katsumi. Lorsque l'on opte pour ce genre de jeu, on ne s'attend pas à une histoire longue, chiante, mélodramatique et compliquée, on ne veut pas s'amuser à caresser des poneys, résoudre des grilles de Sudoku, ou apprendre à faire des tartes au citron... on veut bousiller la tronche et mettre en bouillie des hordes de connards à grands coups de fusil à pompe, mitrailleuse, railgun, nailgun, laser, fusil à protons, lance-missiles portatif, couteau, hache, batte de baseball, cocktail molotov, machette, .357 magnum, grenades, mines, charges thermiques, coups de boule dans le pif ou coup de pieds dans les grelots... très grossièrement, ça veut dire: Cerveau: OFFLINE - Instinct Primaires: ONLINE.
Alors, lorsque je bouquine une "review" d'un FPS et que l'auteur critique le jeu - un First Person SHOOTER - parce qu'il manque de finesse tactique ou de puzzles ou autres conneries de ce genre qui n'ont rien à foutre dans un jeu dont la dénomination indique bien clairement ce qu'il doit contenir (càd de la violence et de la boucherie à l'état pure), ça me fait mousser. Si tu veux de la tactique, tu joue à Rainbow Six, si tu veux des puzzles, tu te fais un Tetris, si tu veux apprendre à faire des tartes au citron, tu joue à Léa Apprend la Cuisine... mais tu ne critique pas les FPS qui sont des jeux dont l'unique raison d'être, est de permettre au joueur de se passer les nerfs sur des toxicos en manque de plomb. Voilà. Merci bien.

Donc, premier candidat et non des moindres: Clive Barker's Jericho (ou: Le règne de l'hémoglobine et des entrailles). Personnellement, je considère ce jeu comme le digne successeur de Doom. Déjà par le thème... c'est gore, c'est très gore. C'est viril et gore. Y'a du sang, beaucoup de sang, y'a des cadavres ambulants, beaucoup de cadavres (encore plus après mon passage à travers un niveau), y'a des situations dégueulasses, très dégueulasses (le coup de l'armée d'enfants de Matheus risque d'en faire crisper plus d'un)... rien que le menu peut limite donner la gerbe à certaines personnes sensibles. Pour moi, un fan de films d'horreur, c'est un pur bonheur. L'ambiance est d'un morbide incomparable, aussi bien graphiquement (c'est tout bonnement superbe), que sonore (les craquements des os, les éclaboussures de sang, les mouches...), qu'à travers le prétexte d'histoire. D'ailleurs, l'histoire c'est ça: L'équipe Jericho, des types et nanas (elles, fort bien gaulées et en combinaisons moulantes) aux pouvoirs surnaturels doivent empêcher le Premier Né (le bug qui a précédé Adam et sa grognasse) de s'emparer du monde des humains, en descendant dans son antre, qui est composée de différentes époques qu'il a arraché au monde réel. Voilà. Perso, je n'ai pas besoin d'une meilleure raison pour aller dézinguer toute la joyeuse panoplie de cochonneries qui trainent leur sale tronche de bouffeurs de cul dans ce trou de merde. Donnez-moi un flingue et de la munition et ça le fait. Mais c'est bien mieux que ça: au lieu de jouer un seul rambo, on peut (et je ne dirais pas pourquoi) zapper d'un membre de l'équipe à l'autre, prenant ainsi le contrôle de lui et de son bazar (pétards et pouvoirs). Ca, c'est rudement jouissif, vu que l'on a ainsi le plaisir de faire des "kills" assez spectaculaires, comme foutre les raclures en feu avant de les plomber ensuite au minigun pour les calmer, ou encore utiliser une balle fantôme que l'on peut diriger pour traverser trois fils de satan à la chaine. C'est de la bonne et ça défoule bien. Les niveaux sont linéaires, ma foi, on s'en tape, au moins, on ne se paume pas et on peut se concentrer sur ce qui compte vraiment: le massacre et la survie. Les pouvoirs servent par moments à progresser dans les niveaux (comme éclater un mur ou une porte blindée à l'aide de la télékinésie ou en ouvrir une à l'aide de la magie du sang...), ce qui est toujours bon à prendre. La voix françaises sont géniales et l'équipe parle joyeusement tout du long, ce qui est plutôt chouette vu certaines répliques, comme ma favorite: "Mec, si tu savais c'que j'viens de voir! C'était vachement viril!". En gros, Jericho, c'est du bon gros FPS gore, avec quelques touches d'humour et une action qui ne s'arrête jamais, ainsi que quelques surprises qui font parfois sursauter (ce n'est pas tous les jours que l'on dégomme des monstres 10x plus gros que soi tout en pataugeant dans une rivière de sang), un moteur physique qui décape et des graphismes puissants, et environ 8h de claquage de beignets. Que demander de plus?

Le second sur ma liste (et que je n'ai pas encore terminé), se nomme TimeShift. Et il était en préparation depuis plusieurs années, repoussé puis repris, pour finalement faire surface il
y'a environ 2 mois. Bon, contrairement à Jericho, TimeShift n'est pas très gore, quoi qu'il reste assez violent (une balle dans la citrouille et on voit toute la masse cérébrale qui éclabousse le sol ou le mur.. pas mal!). Contrairement aux mensonges que j'ai lu sur Gamespot, TimeShift est beau. C'est un jeu bien réalisé graphiquement, avec des textures détaillées (plastique, métal, pierre, flotte.. tout ressort bien), des effets claquants (la météo, le time-shifting, etc) et des environnements très bien réalisés et surement pas aussi répétitifs que dans certaines autres productions récentes (*tousse*crysis*tousse*). Ce qui est probablement le plus chouette, c'est le monde dans lequel se passe l'histoire... d'ailleurs, TimeShift, ça parle de temps, pas de celui dehors qui nous moisi les weekends, mais de celui qui passe et nous rapproche d'une retraite que nous ne toucherons jamais. Un certain enfoiré, Dr. Krone, a piqué la version alpha de la combinaison quantique (qui permet donc de voyager et manipuler le temps), est retourné en arrière et a créé une réalité alternative. Avant de faire le saut, il a pris soin, gros vilain pas beau qu'il est, de mettre en route une bonne grosse bombe pour faire exploser le complexe dans lequel nous, pauvre joueur, travaillons. Mais vu que ça serait moche que le jeu se termine si vite, le joueur enfile la version bêta de la combinaison et poursuit le vilain proctologue. Une fois de plus, on ne fait pas dans l'histoire compliquée qui ne mène à rien et qui n'intéresse finalement pas grand monde. Après un attérissage un peu merdissimal dans un monde qui croise habilement les années 40 au monde moderne, ravagé par une guerre civile et où Krone a pris le pouvoir, on se met à la poursuite du-dit empaffé, guidé par l'IA de la combinaison SM... SSAM pardon et le patron de la résistance locale. Bon. Et là, dès le départ, on en prend plein la gueule et de toutes les couleurs, avec une forte tendance pour les tons rouges. Ca claque de partout! Ce premier niveau apprend au joueur l'utilisation de la combinaison, et en particulier, celle de la manipulation du temps... hin hin hin, oui, ricanez bande de sadiques, on peut bel et bien faire plein de choses sauvagement coquines avec ça. La combinaison permet de figer, accélérer ou retourner dans le temps. Il est donc possible de stopper le temps, d'aller tranquille vers un troufion, lui piquer son pétard, réactivé le temps, le regarder paniquer et se demander (à voix haute!) ce qui se passe avant de lui coller quelques prunes dans le lard avec son propre crache-la-mort... ou si vous êtes comme moi, lui coller un bon coup de crosse entre les mandibules, ce qui projette généralement ces couillons dans les airs avant qu'ils n'aillent s'éclater contre un mur, un banc, dans un brasier ou dans une flaque d'eau électrifiée (effet garantie). D'ailleurs, un des gros point fort de TimeShift, en plus de la manipulation du temps, c'est la physique. Ici, un pilier qui se prend des rafales de tir, il ne se voit pas coller des pastiches de trous... nan nan... il se décompose à chaque impact. En étant un tant soit peu habile, on peut même arriver à tirer dans un baril explosif tout en le faisant rouler dans la direction des futurs cadavres. Pareil pour se qui tient des enfoirés: un coup de fusil à dispersion dans le bide les renvois 5m en arrière en vole plané, ou une balle ou deux dans la tête et le casque du gars s'envole ou éclate, mais le type continu de bouger (et le tir localisé est VRAIMENT localisé). Il y a vraiment un soucis du détail dans ce jeu, que l'on ne peut qu'applaudir. On peut également grimper sur des véhicules et prendre les commandes des mitrailleuses, ou des positions à mitrailleuses, ou on se retrouve dans les airs à dégommer des avions dans la tourelle d'un zeppelin... franchement, ça cartonne de partout et sans relâche. Les armes contribuent probablement fortement à cette ambiance jouissive, et dès lors que l'on maitrise un peu la manipulation temporelle... là, ça devient réellement bon... très très bon. Un pur défouloir, avec une action qui ne s'arrête jamais. Un FPS pure-balle, sang pour sang.

Voilà, donc deux jeux que je recommande vivement aux amis du bourrinage, aux fans d'action et de violence... à tout ceux qui veulent simplement ouvrir la soupape d'agression de temps en temps pour ne pas finir par faire ça réellement dans un bureau de poste ou du trésor public.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

D'accord avec toi : les FPS, ça devrait rester du bourrinage pur.

Mais bon, j'ai l'impression que les éditeurs visent maintenant les ptits djeunz élevés à la xbox/playstation et qui n'ont pas connu le premier Doom, malheureusement.

Concernant Timeshift, j'avais bien accroché à la démo. Le jeu est un peu dur à mon goût, mais c'est vrai que la gestion du temps dans ce jeu est jouissive. Et la gestion de la combinaison pour le temps et l'armure est bien pensée, ce qui ne gâche rien.

Goor00 a dit…

Je suppose que tu vois juste en mettant les éditeurs en cause, mais les testeurs ne sont pas innocents non plus: on dirait des enfants gâtés, qui ne savent pas apprécier la simplicité du concept. Je suis consommateur, je paye pour les jeux, et lorsque je rentre du boulot et que c'était l'horreur, je n'ai pas envie de me prendre le chou ou d'avoir à apprendre 40 combinaisons de touches (comme si tout le monde avait des tentacules!) pour simplement éclabousser des tronches de macaques. Un shoot est un shoot. Sinon c'est autre chose (un jeu d'infiltration, tactique d'équipe ou je ne sais quoi d'autre).

Pour TimeShift, il n'est pas spécialement compliqué. Il y a quelques passages plus ardus que d'autres (comme celui dans le métro, jusqu'à ce que je capte que ça créé une bulle en activant le bouclier et que l'on peut donc marcher sur l'eau sans s'enfoncer), mais ça reste faisable. Et les shoot-outs (qui font penser à FEAR) valent largement le détour. Il vaut le coup, y'a pas de doutes :)