vendredi, février 08, 2008

Arthur et Compagnie

ARTHUR & COMPAGNIE

Une histoire épique de chevaliers, de dragons, de magie et de hobbits*

*La contenance en hobbits ne peut en aucun cas être garantie.

Chapitre I

Il n'était qu'une fois, parce qu'il ne faut pas déconner non plus, dans un pays de l'Angle de Terre, un petit village bordé d'une rivière, où l'on y trouvait 3542 arbres, 64 moutons, 158 vaches et 462 habitants. Dans ce petit village pitoya... pitorèsque, vivait un jeune homme, beau, fort, charmant mais malheureusement fauché comme du blé, du nom d'Arthur Pendragoor. Ce jeune étalon viril habitait chez son oncle Pic Saoul, l'alcoolique du coin, et accessoirement forgeron, parce qu'il lui fallait bien un job pour financer la picole, mine de rien. Les autres gens du villages aimaient beaucoup Arthur, en particulier les jeunes pou... damoiselles, avec lesquelles il entretenaient des liens étroits, profonds et chaleureux. Erm. Vous voyez le genre, je ne vais pas vous faire un dessin non plus.

Bref! Un de ces quatre ou cinq matins, je ne sais plus trop, ce fut le 18ème anniversaire d'Arthur. Et ce dernier était plutôt mécontent, parce qu'il allait devoir bientôt reconnaitre les 23 enfants illégitimes qu'il avait pondu depuis son 12ème anniversaire. Et puis, il avait presque terminé son apprentissage de forgeron/mécano de charette, ce qui faisait qu'il allait bientôt devoir prendre la poutre de l'escampette de chez son oncle, et ça, ça lui brisait rudement les testicouilles, parce que de vivre au crochet de tonton, c'est tout de même pas mal du tout.

Mais ce même quatrième ou cinquième matin, je ne sais vraiment plus lequel, son oncle Pic Saoul le pris par la peau de son parka en cuir de vachette et l'emmena sans dire un mot vers une grosse, grosse, grosse... enfin, une gigantesque montagne, quoi. Du moins, jusqu'au pied de cette grosse, grosse.. GROSSE! montagne phénoménale, parce qu'il avait la flemme de trainer son gros cul jusqu'au sommet, et parce que de toute manière, ce qu'il voulait montrer à Arthur était en bas et pas en haut. Dans une grosse... halala... une vaste clairière pleine de gazon anglais, se dressait un gros.. enfin.. un énorme rocher dans lequel était planté quelque chose qui ressemblait à un cure-dents en métal rouillé.

Et ainsi dit son oncle:

"Grmblfzzzrio drgmblmmph paza..."

Il faut savoir que son Pic Saoul avait, par malheur, au lieu de prendre une bouteille d'eau, attrapé une gourde d'eau de vie comme ravitaillement pour la route, ce qui n'avait pas été très judicieux, surtout que le soleil tapait fort, et comme nous le savons tous, la chaleur et l'alcool, ça ravage bien les neurones. Il se sentait comme après avoir avalé un cubi de rosé de provence au cour d'un barbecue.

Après un bref coma éthylique de 4h30, il reprit connaissance et son speech depuis le début:

"Arthur, mon cher petit nerveux... neveux, pardon, je t'ai amené ichi, dans chette ignoble verdure qui pue le caca de mouton, pour te montrer cha..."

Il pointa du doigt un arbre... puis un mouton... rectifia la trajectoire de 12° pour enfin désigner le rocher de ferrero, une pierre que l'on disait magique:

"CHA! Pas les autres turcs, hein! Cha, le gros bout de cailloux avec l'antenne radio dedans..."

"Euh... oui, mais encore?"

Répondit spontanément Arthur qui connaissait trop bien les déliriums très minces de son oncle... mais celui-ci était trop bien lancé pour s'arrêter en si bon chemin:

"Bon... che que tu chais pas, passque j'étais toujours trop tarté pour te le raconter en entier chans m'évanouir en plein milieu, ch'est que ton papa... tu chais? Le gros meuchieur barbu à coté de la dame avec la mouchtache chur la peinture d'identité que t'as dans ta chambre? Bah che gros meuchieur, il était roi..."

Arthur était sidéré! Quelqu'un avait certainement mis de la coke dans la gourde de son oncle! Et pourtant:

"Che zais que tu vas pas me croire tout de chuite... enfin... pas maintenant... ptet plus tard... après tout à l'heure... ou bien demain...zzzzz zzzzz..."

"Tonton! TONTON!!!"

"Hein?! Oui... oui, z'en était où moi là-dedans?"

"Monsieur barbu... papa... roi.."

"Ah ouais! Alors... à cause de chirconchtances que j'ai pas le droit de te dire passque je m'en souviens plus de toute manière, ton papa, le roi Pendragoor, il t'as laiché chez moi, passque il en avait marre de ta connache de mère et de toujours devoir prendre des déchisions à la con pour tout le monde, et puis il voulait partir en croisière et tout cha... enfin, il en avait raz-le-cul, quoi... ma foi... cha arrive au meilleurs... mais avant de partir pour son voyage d'affaires porn.. personnelles, il m'a dit de te dire que chi un jour t'avais envie, et que tu chavais pas quoi foutre d'autre de ta vie, que tu devais retirer l'épée qui che trouve dans le rocher et te proclamer toi-même roi... voilà... zzzzzz... rrrrrzzzzz.."

Arthur ne savait pas quoi dire. Il retourna donc tout d'abord deux grosses mandales dans la tronche de son oncle pour le réveiller et de lui poser la question que tout le monde se pose:

"Je comprend pas là, personne n'a jamais tenté de retiré ce maudit machin de ce rocher et se faire couronner roi soi-même?"

"Chi... même moi j'ai echayé... mais perchonne n'a jamais réuchi, churement que chette merde a rouillé dans che rocher de ferrero... et on a pas encore inventé le frameto donc bon... mais tente ta chanche, ch'est pas comme chi t'avais quelque chose à y perdre... chi tu y arrive, tu me réveille..."

*plomp!*

Et Pic Saoul retomba dans le coma salvateur.

Arthur était sous le choc. La journée avait salement commencé, mais en cet instant, il se dit que sa chance avait peut-être enfin tourné. Et puis, tout ceci expliquait beaucoup de choses! Comme pourquoi son sang était bleu au lieu de rouge comme tout le monde, et pourquoi il savait envoyé chier aussi royalement les emmerdeurs. Il était un prince! Et ça, c'était tout de même rudement chouette!

Dans cet élan d'optimisme justifié, il grimpa sur le rocher de ferrero et jeta un coup d'oeil sur l'épée toute foutue, pleine de mousse et de toiles d'araignées venimeuses. En regardant de plus près, il vit une inscription sur la lame:

"EXCALIBURNE(tm) - MISE EN GARDE: Attention! Objet tranchant! Ne pas laisser à portée des enfants et des abrutis! - INSTRUCTIONS EN CAS DE GRIPPAGE DANS UN ROCHER: tirer lentement en avant, puis pousser en arrière, puis tourner le manche vers la droite en arrachant d'un coup sec. Un produit MERLANISHER."

Arthur se dit que le coin était vraiment peuplé de crétins et d'analphabètes. Après un long soupir, il pris le manche en main... enfin... celui de l'épée, quoi, et il suivit les instructions à la lettres...

"Tirer!" *hmpf!* "Pousser!" *argnf!* "Et tourner en arrachaaaaaaaaaaaaaaaant! Ahhhhhhhhhhhhhhhh!"

*BLAF!*

Après une chute assez douloureuse du rocher et ayant presque fini castra à cause de la maudite lame qui s'était presque plantée dans ses bijoux de famille royale, Arthur se remit debout et brandit EXCALIBURNE en hurlant:

"ANGLE DE TERRE! ENTEND MES PAROLES! MOI, ARTHUR PENDRAGOOR, ME PROCLAME OFFICIELLEMENT KING OF TEH HILL! QUE CELUI QUI N'EST PAS HEUREUX SE DRESSE DEVANT MOI AFIN QUE JE LUI EPLUCHE LA PEAU A GRANDS COUPS D'EXCALIBURNE! JE DECLARE QU'A PARTIR DE CE JOUR, TOUTES LES FEMMES BELLES ET JEUNES ET PUCELLES SONT A MOI, ET QUE LES MOCHES ET VIEILLES ET CONNES SONT A METTRE AUX CACHOTS... mais... mais attend... J'ai pas de cachots!?! J'ai pas de château ni rien! C'est quoi cette blague!?! Je suis roi de rien du tout!!!"

Une voix s'éleva soudain de derrière un arbre...

"Peut-être puis-je vous être utile, sire..."

Arthur vit un homme sortir de l'ombre de l'arbre. Un vieil homme, pas loin de la 120aine, qui ressemblait étrangement à Gandalf, avec un hiboux sur l'épaule. La première question qui vint à l'esprit d'Arthur, fut tout naturellement:

"C'est un vrai?"

"Hein? Mais de quoi parlez-vous, sire?"

"Ben, le hiboux! C'est un vrai?"

"Ha! Euh, non, en fait, il est empaillé, il n'arrêtait pas de s'envoler, alors je l'ai collé avec de la superglue à mon épaule, mais vu qu'ensuite il n'arrêtait pas de me grignoter l'oreille et de crotter sur ma toge, je l'ai assommé avec mon bâton magique, puis empaillé. C'est plus pratique et hygiénique."

"Vous êtes un malin, vous! Ah! Mais excusez-moi, je ne me suis pas présenté, je suis..."

"... Arthur Pendragoor, fils de Rocco Siffredi Pendragoor, et Roi de l'Angle de Terre! Je sais qui vous êtes, sire."

Arthur était stupéfait!

"Mais, comment avez-vous su?! Et qui êtes-vous? Et vous sauriez aussi prédire le prochain tirage du loto du village? On pourrait se faire des couilles en or tous les deux!"

L'étrange personnage se mit à sourire dans sa barbe blanche de 50cm de longueur:

"Ha ha ha! Je suis Merlanisher, le magicien, et je connaissais déjà votre père et son père avant lui, et sa mère, son oncle, son chien, sa tante du coté de son cousin-germain et bien d'autres encore. Je suis à votre service, sire."

Il fit une courbette et approcha:

"Je suis le magicien officiel du roi depuis la nuit des temps, je m'y connais en élixirs, en potions magiques, en lecture de cartes, en sorts et malédictions, je sais également faire des claquettes et danser le mambo. Laissez-moi vous guider, sire. Je connais votre destiné et je peux vous aidez à l'accomplir!"

Arthur était sceptique comme une fosse, mais il n'avait pas grand chose à y perdre. Et puis, à son époque, c'était la classe d'avoir son propre magicien ou un hobbit. Faute de hobbit, il aurait au moins le magicien. Et celui-ci semblait connaitre son père sur lequel il avait encore beaucoup de questions...

"Bien! D'accord, maitre Merlanisher, vous pouvez me suivre et me filer un coup de main! Prenez les pieds et moi je prend les bras..."

"Euh... je ne comprend pas, sire?!"

"Eh ben! Mon oncle! On va pas le laisser là! Il va se faire bouffer par des loups ou une bandes de trolls et après ça sera encore de ma faute! Je viens tout juste d'être autoproclamé roi, je n'ai pas besoin d'un scandale familial dès le départ! Allez! Hop!"


La suite dans le prochain chapitre...

2 commentaires:

Déhà a dit…

Magnifique, génial, stupide, indispensable

Goor00 a dit…

et épique!

Merci pour les fleurs, monsieur Lipani :p

Bientôt le second chapitre... (il est quasiment terminé)..